LE VILLAGE DES CRISES DU SOMMEIL
13:55
Alors que les habitants du petit village de Kalachi sont victimes de crise de sommeil depuis plusieurs années, des chercheurs assurent avoir enfin trouvé l'explication de cet étrange phénomène. Le monoxyde de carbone qui s'échappe encore d'une ancienne mine d'uranium priverait les Kazakhes d'un taux suffisant d'oxygène.
C'est un étrange phénomène qui touche les quelques 600 habitants du village de Kalachi, situé au nord du Kazakhstan. Depuis plus de cinq ans, les Kazakhes sont en effet touchés par une mystérieuse épidémie du sommeil, ainsi que les animaux.
Incapables de contrôler cette envie soudaine de fermer les yeux, les villageois se retrouvent régulièrement dans des situations incongrues à cause de leurs soudains assoupissements alors qu'ils marchent, travaillent ou conduisent. A leur réveil, les Kazakhes ont le sentiment d'avoir la gueule de bois avec vertiges, maux de tête, perte de mémoire, voire hallucinations.
Incapables d'expliquer ce phénomène, des scientifiques assurent avoir enfin trouvé la cause de ce mystère après plusieurs années de recherche. Selon les chercheurs, la source de ces siestes provient des effets de monoxyde de carbone, dégagé par les mines désaffectées voisines d'uranium, rapporte Le Parisien.
Début juillet, le Premier ministre Berdybek Saparbayev a expliqué que des analyses récentes ont confirmé le rôle de la mine de Krasnogorsk. «Elle a été fermée après l’effondrement de l’Union soviétique mais a encore des répercussions négatives sur l’atmosphère. Nous avons effectué un examen médical de tous les habitants et nous avons reçu la confirmation, par les laboratoires, que la cause principale de la maladie de Kalachi est le monoxyde de carbone.
Lorsque le monoxyde et les niveaux d’hydrocarbures augmentent, les niveaux d’oxygène chutent dans le village», a indiqué le chef du gouvernement. Cette privation ponctuelle d'oxygène explique les brusques pertes de conscience et leurs effets secondaires.
Une fois cet impact confirmé, les autorités ont commencé l'évacuation du village. Selon le Siberian Times, presque 70 des 220 familles touchées avaient été relogées le 15 juillet. Impatients de quitter Kalachi, d'autres ont déjà fait le choix de s'exiler.
http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/07/22/le-mystere-du-village-endormi-resolu
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