PHILAE EST VIVANT ET COMMUNIQUE DE NOUVEAU
13:42
"Hello la Terre! Vous m'entendez?" a tweeté le robot, via l'agence spatiale européenne (ESA). Assoupi depuis sept mois sur la comète "Tchouri", le robot européen Philae s'est réveillé dans la nuit de samedi à dimanche, laissant espérer qu'il allait pouvoir se remettre au travail sans attendre. Philae, qui s'était posé sur la comète Tchouri le 12 novembre dernier, s'était retrouvé coincé dans un éboulement et s'était endormie, faute de batteries.
"Philae est vivant! C'est formidable! Nous avons pu récupérer des signaux de sa part pendant deux minutes, ainsi que 40 secondes de données", a annoncé dimanche Jean-Yves le Gall, président du CNES, l'agence spatiale française.
La comète se rapprochant du soleil, le robot a donc pu récupérer suffisamment d'énergie pour envoyer un peu plus de 300 paquets de données. «Ces données, que Philae a collectées lui-même pour mesurer l'état de son propre système, montrent qu'il semble en pleine forme et cela nous remplit d'espoir», se réjouit Jean-Pierre Bibring. «Son système a supporté des températures descendant extrêmement bas, mais on le retrouve dans l'état dans lequel on rêvait de le retrouver! Il y a assez d'énergie dans tous les panneaux solaires, ce qui montre qu'aucun n'a été recouvert par de la poussière. Il n'y a désormais pas de raison de ne pas pouvoir reprendre les mesures scientifiques.» Toutes les conditions semblent réunies, selon les informations livrées par l'ESA, pour que le robot puisse reprendre son travail: sa température interne est de -35°C (elle doit être au minimum de -45°C) et il disposerait de 24 watts de puissance (12 watts sont nécessaires pour recevoir des commandes, 19 pour communiquer avec Rosetta et lui envoyer des données).
Seul bémol, la communication entre Rosetta et Philae est de très courte durée, quelques minutes au lieu de l’heure de contact escomptée. Les informations arrivent donc par intermittence. L’ESA indique ainsi avoir reçu 300 paquets sur les 8 000 en mémoire.
« C’est déjà un premier pas important de savoir que Philae n’est pas cassé ou recouvert de poussières. Nous retrouvons de la confiance », confie Philippe Gaudon, responsable des opérations de la mission au Centre national d’études spatiales (CNES).
« Nous essayons d’améliorer les conditions de communication entre Rosetta et Philae », explique Jean-Pierre Bibring. Rosetta est en orbite à quelque deux cents kilomètres de la surface afin de se protéger des émissions de poussières, qui s’accentuent à mesure que la comète se rapproche du Soleil.
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